Descentes d'organes

Auteur:  Brigitte Aubert

Editions: Seuil

Genre: Policier

Date de parution: 2001

Résumé: Le gardien de la paix Marcel Blanc, qui n'a pas oublié la triste affaire du " Couturier de la Mort ", continue d'avoir l'œil : un tueur en série est si vite arrivé ! Pas de chance, c'est encore lui qui va découvrir les corps soigneusement éviscérés d'hommes dans la force de l'âge.

En dépit des efforts de la police, l'arracheur de viscères reste introuvable. Ce gros malin vit discrètement entre son frigo rempli de morceaux d'intestins, les clous rouillés qu'il aime s'enfoncer dans le nombril, et son métier de pianiste de jazz. Et tandis que l'enquête piétine, les cadavres sans entrailles commencent à sentir mauvais.



Rares sont les auteurs français que je lis, surtout en section policier. C’est avec Ténèbres sur Jacksonville que j’avais découvert Brigitte Aubert, un livre fantastique intéressant et bien écrit. Sa suite, La Morsure des Ténèbres, s’était au final révélée totalement catastrophique et c’est avec un peu d’appréhension que je me suis plongée dans la lecture de Descentes d’Organes. Il faut dire que la quatrième de couverture était assez alléchante puisqu’elle nous propose une enquête sur un mystérieux tueur qui évide ses victimes telles de vulgaires poissons. Si l’histoire paraît intéressante, le contenu au final n’est qu’une élucubration de scènes plus stupides les unes que les autres, nous faisons nous demander si nous n’avons pas affaire à un auteur novice. Rien ne va, que ce soit au niveau des personnages, de l’écriture ou de l’évolution de l’intrigue.

Côté personnages, c’est un défilé de stéréotypes qui s’affiche sous nos yeux. Entre les lieutenants stagiaires incapables et le capitaine pervers, acariâtre et stupide on n’est pas vraiment au bout de nos peines. Seul le gardien de la paix Marcel Blanc, affublé d’une magnifique moustache, relève un peu le niveau. Et où est donc la logique ici ? Certes il est intéressant d’avoir un gardien de la paix en héros, mais de là à devoir discréditer l’équipe policière en charge de l’enquête (et donc censée être compétente dans ce domaine), on frôle le ridicule. Enfin, on plonge dedans à grands sauts, puisque Lola Tinarelli et Laurent Merrieux sont deux bras cassés. Tandis que la blonde pulpeuse se fait voler son sac à main avec son arme à l’intérieur et se retrouve avec un nez cassé, son collègue préfère jouer au profiler novice en communiquant avec Quantico, quand il ne joue pas à Lara Croft sur son ordinateur.

On se retrouve à mille lieux d’un polar digne de ce nom. La cohérence de l’histoire ne tient qu’à Marcel, qui comprend comme par magie que si l’on repêche un corps dans la mer, on a du jeter ledit corps à partir d’un bateau sans moteur pour ne pas se faire repérer dans la nuit. Simple logique qui ne vient à l’esprit de personne. Rajoutons un tueur presque crédible dans sa folie, mais qui devient totalement pathétique lors du dénouement. Qui plus est, rien n’explique comme il faut pourquoi il tue de cette façon. On ne peut lui enlever qu’il reste le personnage qui fait avancer l’histoire, grâce à ses meurtres, mais l’histoire peine à décoller et on s’ennui du début à la fin.

Pour terminer, même l’écriture est plate, presque enfantine. Entre dialogue ridicule ou peu crédible, des descriptions simples et sans saveurs, on se perd. Surtout quand au milieu on retrouve les pensées d’un tueur mort, mais qui est coincé dans le corps de Lola sans qu’elle ne le sache. Et n’oublions pas que sa présence n’apporte absolument rien à l’enquête.


Descentes d’Organes est un livre qui ne vaut absolument pas la peine qu’on l’ouvre, sous peine de mourir d’ennui et de frustration.

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